Quand on évoque le Tom Collins, on imagine aussitôt ce grand verre haut, pétillant, acidulé, bercé par le gin : un classique absolu de la mixologie. Mais si l’on remplaçait élégamment le gin par de la tequila ? Voici le pari rafraîchissant du Juan Collins — une alternative audacieuse à redécouvrir.
Le classique : Tom Collins
Le Tom Collins puise ses racines dans les bars londoniens du XIXᵉ siècle. Il repose sur une alchimie simple mais exigeante : gin, jus de citron frais, sirop de sucre et eau gazeuse (soda). Le principe ? Un spiritueux aromatique (le gin), une touche acidulée et une assise douce effervescente.
Pour un Tom Collins soigné, le choix du gin est déterminant. Sur Ginsiders, certaines références se prêtent particulièrement bien à cet exercice.
- Gin XII propose des notes fraîches, mentholées, florales et légèrement épicées — un excellent compagnon pour un cocktail vibrant.
- Distilled Dry Gin L.N. Mattei, qui s’inspire du maquis corse, délivre un nez de genièvre mêlé d’agrumes et d’herbes, idéal pour accompagner le citron sans être écrasé.
Dans la pratique, le dosage classique du Tom Collins est le suivant :
- 5 cl de gin
- 2 cl de jus de citron frais
- 1,5 cl de sirop de sucre
- Compléter avec de l’eau gazeuse
Ajouter glace pilée ou glaçons, remuer doucement, garnir d’une tranche de citron ou d’un brin de menthe.
L’alternative : Juan Collins
Le concept du Juan Collins consiste à substituer le gin par une tequila claire (Blanco ou Still Strength), accompagnée des mêmes éléments citrons/sucre/effervescence. Le résultat ? Une version plus agave, plus incisive, qui joue le contraste entre fraîcheur et caractère mexicain.
Pour réussir ce pari, il faut choisir une tequila au profil pur et vif. Voici quelques suggestions :
- Casamigos Tequila Blanco : plus douce, fruitée, avec des notes d’agrumes et de vanille, elle apporte une dimension plus ronde au cocktail.
- Pour ceux qui aiment une nuance boisée, Herradura Reposado peut être un choix audacieux : légèrement vieillie en fût de chêne, elle confère des touches de vanille et d’épices.
La recette du Juan Collins suit le même canevas que le Tom :
- 5 cl de tequila
- 2 cl de jus de citron frais
- 1,5 cl de sirop de sucre
- Eau gazeuse pour compléter
Glaçons, remuer délicatement, garnir (citron, zeste ou herbe aromatique selon le profil souhaité).
Duel sensoriel : lequel privilégier ?
Le Tom Collins offre une fraîcheur herbacée, légèrement florale, où le gin peut jouer les funambules face au citron. Idéal pour les amateurs de gin qui veulent quelque chose de léger mais net. Le Juan Collins, quant à lui, surprend par son côté plus terreux, légèrement piquant, voire salin selon la tequila. Il séduira ceux qui souhaitent un cocktail “citron soda” avec une empreinte agave marquée.
En fin de compte, ce duel n’est pas une guerre, mais un jeu de choix selon l’humeur. On peut même imaginer des versions hybrides, mêlant un peu de gin et de tequila pour une collision aromatique intrigante. L’important est le plaisir du mélange.
Alors : Tom ou Juan ? Le mieux, c’est de tester les deux — idéalement avec des spiritueux de grande qualité — puis de trancher… ou alterner.












